(English translation is available below)
Gindar Milk, disciple du sombre Zoonbar |
Zoonbar
la Grande Vacuité, la Sombre Indolence, l’Insondable Évangéliste
Entité étrange et apathique, Zoonbar semble ne pas avoir sa place dans les éternels remous et flux des Royaumes du Chaos. Masse lente et monolithique, loin des soubresauts exubérants et anarchiques, Zoonbar symbolise la fin, l’absence de réflexion et la dévotion aveugle. Il dénote parmi les vassaux de Khorne, mais la Grande Vacuité est bel et bien une divinité chaotique intrinsèquement liée à la violence et à la guerre. Il en représente le traumatisme, le vide intérieur et l’incapacité de faire face à ses démons. Il préside à l'absence de remords autant qu'à la douleur, aux cauchemars qui hantent aussi bien les victimes que les bourreaux. En tant membre de la Cohorte de Khorne, il symbolise le vide insondable tapi aux tréfonds de la psyché du Dieu du Sang et de ses fidèles, l'abîme formé par des millénaires de combats, de haine et de violence jusqu'à anesthésier l'être de toute forme de compassion, d'émotion ou de regrets. Il incarne le détachement qui permet à des milliers de guerriers de faire leur besogne sans une once de repentir ou d'empathie pour leurs victimes. En outre, il est le prédicateur de Khorne, celui qui par sa capacité à induire l'oubli et l'allègement de la culpabilité permet à la violence de s'exprimer de façon débridée, débarrassée de toute forme de conscience.
Zoonbar est la plupart du temps représenté par un trou béant, une masse paradoxale de vide aussi sombre, glaçante et hypnotique qu’un trou noir. Il est également parfois figuré comme un homme couturé de cicatrices, au teint blafard, affalé sur son trône et poussant un perpétuel cri silencieux. Son expression figée ne reflète rien d’autre qu’une indicible terreur mais, parmi ceux qui ont parfois le malheur de le voir dans leurs visions certains y voient plutôt une promesse, celle que la fin est proche et qu’il est temps de faire cesser la douleur qui torture l’humanité.
Zones d'influence
Zoonbar n'est pas une divinité très populaire, mais elle reste cependant présente partout où des conflits meurtriers peuvent survenir. Toute population traumatisée par les horreurs de la guerre, tout individu soumis à tellement de brutalité que son esprit se brise, est en mesure de percevoir la longue plainte morne de l'Indolence. Il est plus prégnant dans les cultures et les régions qui ne considèrent pas la guerre et la violence comme un mode de vie glorieux, mais même parmi ces peuples il subsistera toujours des individus dont la sensibilité et l'empathie sont plus élevées, dont la carapace psychologique finira par céder. On appelle très rarement Zoonbar de ses vœux car son nom n'est consigné que dans les ouvrages les plus confidentiels, mais il répondra parfois aux soldats exténués qui, la nuit, sanglotent en revivant les déprédations qu'ils ont pu causer et les crimes qu'ils ont commis, ou aux survivants de quelques massacres odieux, et qui espèrent tous être libérés de leurs tourments.
Symboles
De façon cohérente avec ce qu'il incarne, Zoonbar ne dispose pas réellement de symbole propre. Ses fidèles sont bien trop déconnectés de la réalité, bien trop heureux de ne plus ressentir pour pouvoir songer à lui attribuer un objet ou un signe en particulier. Les cultistes de Zoonbar ne cherchent ni la gloire ni la reconnaissance, et encore moins l'abondance ou la beauté. Il n'aspirent qu'à l'oubli, et n'ont aucun intérêt à exposer de façon cynique ou rituelle leur allégeance. Cependant, ceux qui vénèrent Zoonbar se reconnaissent souvent immédiatement, en plongeant dans l'abîme insondable de leurs regards, aussi ternes, profonds et froids qu'un lac d'eau gelée.
Tempérament
Zoonbar est une entité effacée, essentiellement silencieuse, et n’a presque aucune interaction avec les autres Puissances, hormis Khorne lui-même. Au sein des Royaumes, ceux qui cherchent à écouter Zoonbar n’entendent qu’une longue et lugubre plainte ininterrompue et monotone, qui résonne parfois aux oreilles des quelques malheureux habitants des royaumes mortels qui y seront sensibles. La plupart des autres entités chaotiques l’évitent ou l’ignorent car l'Indolence ne représente pas en soi une menace pour eux, mais si certains songent à s'en prendre à une proie en apparence si facile, rares sont ceux qui oseront le faire, car il règne sur la douleur, les remords mais aussi l'effacement de l'être au profit d'une bienheureuse indolence et les démons, en tant qu'entités psychiques, peuvent y risquer leur existence même à moins qu'ils ne deviennent de nouveaux pantins serviles soumis à l’Évangéliste.
Le culte de Zoonbar
Ceux qui font appel à Zoonbar sont, comme souvent chez ceux qui se soumettent aux Puissance de la Ruine, des désespérés. Soldats abîmés par la guerre, individus dont l’esprit est brisé par la violence et parfois le remord, tous aspirent à oublier les atrocités auxquelles ils ont pu assister, voire engendrer eux-mêmes. Rongés par les abominables souvenirs qui les hantent jour et nuit, ceux qui prient pour être soulagés de leurs tourments voient parfois leurs prières exaucées par la Vacuité. La divinité leur accorde une forme de répit, anesthésiant leurs esprits et rendant nébuleuses les visions d’horreur qui les accablent continuellement. Ces fidèles, soulagés par l’attention continuelle de leur divinité, se meuvent alors continuellement dans une sorte de rêve dont ils n’émergent presque jamais, et pour leur entourage semblent constamment effacés, ailleurs. Les plus favorisés par Zoonbar deviennent presque complètement apathiques et, s’ils sont capables de communiquer, de se nourrir et de vaquer à leurs tâches quotidiennes, le font comme des automates dénués d’esprit et de volonté, d’une façon lente et perturbante, délivrés de leur indépendance d'esprit et de leur capacité de raisonnement en même temps que de leurs regrets. Les plus dubitatifs parmi les érudits qui connaissent l’obscur nom du Grand Vide chercheront longtemps quel attrait cette entité pourrait bien représenter pour un mortel semblant baigner dans une torpeur perpétuelle, mais ceux-là n’auront probablement jamais connu la souffrance véritable, celle que l’on se voit infliger au combat ou qu’on fait subir aux autres. Il est des traumatismes qui ne quittent jamais l’esprit et bien souvent, les mortels sont trop faibles pour affronter leur passé et cherchent à le fuir, l’assumer ou faire la paix avec eux-mêmes. Ceux qui n’y parviennent pas risquent de se trouver piégés dans leur propre psyché, ressassant éternellement leur traumatisme et c’est par cette brèche psychologique que Zoonbar s’engouffre, leur offrant la bénédiction de l’oubli et de l’indolence.
À une échelle plus individuelle, un fidèle de Zoonbar sera prompt à ignorer toute forme de douleur et à abandonner autrui à son sort, à moins que le traumatisme qui l'a initialement conduit vers la divinité ne lui soit rappelé. Auquel cas, il est parfaitement capable de faire preuve d'une violence extrême, bien qu'anarchique, contre tous ceux qu'il estime être en train de le persécuter, ce qui pourrait en faire par exemple le coupable d'un meurtre inexplicable, son apathie habituelle et bien réelle ne semblant pas cohérente avec le fait qu'il puisse être un coupable potentiel. De son côté, un adepte ayant atteint l'illumination et cherchant à apporter la parole réconfortante de l'oubli à ses contemporains pourra, lui, aussi bien droguer des gens qu'il estime souffrir pour leur retirer leur capacité de raisonnement qu'haranguer les foules et leur dire de ne pas céder à la paranoïa que tente d'instiller, par exemple, le burgmeister d'une ville appelant sa population à se préparer à une attaque d'hommes-bêtes. Souvent, les adeptes de Zoonbar cherchent à endormir la méfiance, faire taire les pensées et faire plonger les gens dans une telle indifférence et une telle atonie qu'ils en oublieront de se défendre, de se nourrir ou de se laver, les poussant ainsi à une mort lente et inéluctable.
Qu'ils se lancent dans des actions violentes ou non, les disciples de Zoonbar sont destinés à dépérir, certains finissant dans leur torpeur par cesser de s'alimenter ou de de soigner, et leurs âmes sont condamnées à rejoindre la Grande Vacuité. La seule variable reste le nombre d'innocents qu'ils seront capables d'entraîner dans leur chute et dont les existences viendront alimenter l’Évangéliste et son maître.
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Zoonbar
the Great Emptiness, the Dark Indolence, the Unfathomable Evangelist
Areas of influence
Symbols
Consistent with what he embodies, Zoonbar does not really have his own symbol. Its followers are far too disconnected from reality, far too happy to no longer feel, to be able to think of attributing an object or a sign in particular to him. Zoonbar's cultists seek neither fame nor recognition, and even less abundance or beauty. They seek only oblivion, and have no interest in cynically or ritually displaying their allegiance. However, those who worship Zoonbar often recognize themselves immediately, diving into the unfathomable abyss of their eyes, as bleak, deep and cold as a lake of frozen water.
Temperament
Zoonbar is a withdrawn entity, essentially silent, and has almost no interaction with the other Powers, except for Khorne himself. Within the Realms, those who seek to listen to Zoonbar hear only a long, mournful, uninterrupted and monotonous wail, which occasionally rings in the ears of the few unfortunate inhabitants of the mortal realms who will be responsive. Most other chaotic entities avoid or ignore it, for the Indolence is not in itself a threat to them, but if some think of preying on such seemingly easy prey, few will dare to do so, for it rules over pain, and demons, as psychic entities, can risk their very existence there unless they become new servile puppets submitted to the Evangelist.
The cult of Zoonbar
Those who call upon Zoonbar are, as is often the case with those who submit to the Ruinous Powers, desperate. Soldiers damaged by war, individuals whose minds are broken by violence and sometimes remorse, all yearn to forget the atrocities they may have witnessed, or even caused themselves. Gnawed by the abominable memories that haunt them day and night, those who pray for relief from their torments sometimes find their pleas answered by the Emptiness. The deity grants them a form of respite, numbing their minds and blurring the visions of horror that continually plague them. These devotees, relieved by the continual attention of their deity, then move continually in a dream-like state from which they almost never emerge, and to those around them seem constantly faded, elsewhere. Those most favored by Zoonbar become almost completely apathetic and, if they are able to communicate, feed themselves, and go about their daily tasks, do so like mindless, willless automatons, in a slow, disturbing manner, freed of their independence of mind and ability to reason as well as their regrets. The most doubtful of scholars who know the obscure name of the Great Emptiness will search for a long time to see what attraction this entity could have for a mortal who seems to be bathed in perpetual torpor, but they will probably never have known true suffering, the kind one suffers in battle or inflicts on others. There are traumas that never leave the mind and often mortals are too weak to face their past and try to run away from it, assume it or make peace with themselves. Those who fail to do so may find themselves trapped in their own psyche, forever rehashing their trauma, and it is through this psychological breach that Zoonbar enters, offering them the blessing of forgetfulness and indolence.
Using the cult
On a more individual level, a Zoonbar worshiper will be quick to ignore all forms of pain and abandon others to their fate, unless he is reminded of the trauma that initially led him to the deity. In which case, he is perfectly capable of extreme, if lawless, violence against anyone he feels is persecuting him, which might make him the perpetrator of an inexplicable murder, for example, as his usual real-life apathy does not seem consistent with his being a potential culprit. Meanwhile, an enlightened follower seeking to bring the comforting word of oblivion to his contemporaries may drug people he believes to be suffering to remove their ability to reason, or he may harangue crowds and tell them not to give in to the paranoia instilled by, for example, the burgmeister of a town calling on its population to prepare for an attack by beastmen. Often, Zoonbar's followers seek to numb distrust, silence thoughts, and make people become so indifferent and sluggish that they forget to defend themselves, feed themselves, or wash themselves, thus pushing them to a slow and inevitable death.
Whether they engage in violent action or not, Zoonbar's followers are destined to wither away, some eventually ceasing to feed or heal in their torpor, and their souls are doomed to join the Great Emptiness. The only variable is the number of innocent people they will be able to drag down and whose lives will feed the Evangelist and his master.
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